À travers L’enfant du silence, Marie (Mariette) Rozen Doduck livre un témoignage bouleversant sur l’enfance en temps de guerre. Publié par la Fondation Azrieli, ce récit accessible aux jeunes lecteurs (+14 ans) et aux adultes sensibles à la mémoire historique raconte la trajectoire d’une petite fille plongée dans le chaos de la Seconde Guerre mondiale.

En 1940, Mariette n’a que cinq ans lorsque les nazis envahissent Bruxelles. Très vite, sa famille est déchirée. Pour échapper aux persécutions, elle est séparée de ses frères et sœurs. Réfugiée tour à tour dans des couvents, des orphelinats ou chez des familles non juives, la fillette apprend à survivre : savoir se taire, courir, se cacher, sauter d’un camion en marche… Autant de gestes de survie pour une enfant dont l’enfance a été volée.

Après la guerre, en 1947, elle immigre au Canada avec quelques membres de sa fratrie dans le cadre du Projet des orphelins de guerre. Elle y devient Marie, femme libre, mère, militante infatigable pour les droits de l’enfant, et témoin engagée de l’histoire de l’Holocauste. De l’enfant contrainte au silence à l’adulte qui porte sa voix dans les écoles, les institutions et les mémoires, L’enfant du silence retrace un parcours de transformation, d’engagement et de lumière.

Une vie au service de la mémoire

Née en 1935 à Bruxelles, Marie Rozen Doduck est une survivante de la Shoah. Établie à Vancouver depuis la fin des années 1940, elle a consacré sa vie à l’éducation et à la sensibilisation, notamment par le biais du Vancouver Holocaust Education Centre, dont elle est l’une des membres fondatrices. En 2024, elle a été nommée à l’Ordre du Canada pour l’ensemble de son engagement humanitaire et éducatif.

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