Sébastien L. Chauzu : « Les antisèches, c’est ma manière de rester debout »

Publié par Francois Nedje Jacques | octobre 18, 2025

Affiche de l’entrevue Littéraca avec l’auteur Sébastien L. Chauzu. Sur fond bleu clair, l’auteur sourit, accompagné du mot « ENTRETIEN » en lettres rouges et du logo de Littéraca. Ce visuel annonce une entrevue exclusive autour de son roman Antisèches et de son univers littéraire.
Francois Nedje Jacques

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le octobre 18, 2025

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Avec Antisèches, Sébastien L. Chauzu signe un roman à la fois tendre et désarmant, où l’absurde flirte avec l’intime. À travers Ed, réceptionniste dans une maison d’édition qui glisse dans ses poches de petites notes pour ne pas sombrer, l’auteur nous entraîne dans un univers où l’humour devient une véritable stratégie de survie.

« Après le départ de ma compagne, j’ai éprouvé le besoin de me raccrocher aux mots, d’écrire des notes qui me permettraient de rester fort pour ma fille. »

Sébastien L. Chauzu

Dans une entrevue accordée à Littéraca, l’auteur ne s’embarrasse pas de détours : l’idée du roman est née d’un moment de fragilité. Ces « antisèches » de courtes phrases griffonnées pour se rappeler l’essentiel ont évolué au fil de son humeur, devenant un fil de vie, un garde-fou contre la dérive.

Entre introspection et fantaisie

Antisèches explore la frontière entre l’absurde et l’intime. « L’intime est autobiographique et l’absurde est la partie rêvée », confie Chauzu. Pour lui, l’absurde agit comme un contrepoids émotionnel : « Il permet de contrebalancer le pathos. Il était important d’équilibrer l’émotion et l’humour. »

« L’écriture, c’est surtout un travail de relecture. Tant qu’on n’est pas prêt à faire ce travail-là, il vaut mieux garder ce qu’on écrit pour soi. »

Sébastien L. Chauzu

Ce mélange de registres insuffle au texte une légèreté salvatrice, une respiration dans la mélancolie. C’est à la fois une quête de soi et une tentative de mieux comprendre l’autre, avec ses mystères et ses contradictions.

« Oui, l’humour est une stratégie de survie. Il permet de remettre les choses en perspective, et il est à mon sens trop absent de la littérature. »

Le roman observe aussi, avec une douce ironie, les travers et les mutations de l’univers éditorial. « Nous sommes à un virage. L’autoédition est de plus en plus assumée par les auteurs », note Chauzu.

Il évoque, amusé, un personnage qui cache son propre livre dans une librairie, un geste à la fois marginal et poétique, symbole de la créativité des auteurs indépendants. « Certaines librairies accueillent désormais les auteurs autoédités », ajoute-t-il, comme une invitation à repenser les circuits du livre.

Visuel de Littéraca annonçant une entrevue avec Sébastien L. Chauzu autour de son roman Antisèches. L’auteur apparaît souriant à gauche, à côté de la couverture du livre. Une flèche rouge et le texte « Ici, pour en savoir plus » invitent à découvrir l’article complet sur Littéraca.
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Danse entre rigueur et émotion

Avant d’être écrivain, Sébastien L. Chauzu a enseigné les mathématiques pendant dix ans. Cette rigueur se retrouve dans son écriture, où chaque mot semble pesé, chaque silence calculé.

Il écrit également pour la jeunesse, dans un registre différent : « J’écris des romans destinés à l’apprentissage des langues par l’approche neurolinguistique. C’est un travail méticuleux, assez déconnecté de mes romans, même si j’y valorise toujours l’humour. »

Derrière cette apparente légèreté se cachent des thèmes profonds : la perte, la solitude, la reconstruction. Des sujets qu’il aborde sans complaisance, avec une sincérité désarmante.

« Si je réussis à faire ressentir ces deux émotions à la fois rire et émotion  j’aurai gagné. »

L’après-Antisèches : un roman sur l’intelligence artificielle

Toujours curieux des zones grises entre l’humain et la machine, Chauzu prépare déjà son prochain roman : « Je travaille sur un livre qui parle d’intelligence artificielle. C’est un sujet terrifiant…et donc passionnant. »

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Aujourd’hui père d’une fille, il voit dans la paternité un apaisement. « Être père m’a permis d’être plus serein, de moins me battre contre des moulins. » Pour lui, l’écriture reste avant tout un art de la patience :

« L’écriture, c’est surtout un travail de relecture. Tant qu’on n’est pas prêt à faire ce travail-là, il vaut mieux garder ce qu’on écrit pour soi. »

Avec Antisèches, Sébastien L. Chauzu signe un roman à son image : pudique, drôle, lucide.
Un livre qui, derrière l’humour, porte une profonde tendresse pour la fragilité humaine.

Francois Nedje Jacques

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