Prix Goncourt 2025 : la première sélection dévoilée
Publié par Litteraca | septembre 3, 2025
L’Académie Goncourt a rendu publique la première sélection de son édition 2025. Seize titres sont en compétition, composant un kaléidoscope littéraire où dialoguent des styles affirmés, des écritures en quête d’intensité et des imaginaires venus de divers horizons francophones.
Dans la liste, des figures majeures, entre continuité et renouvellement. Emmanuel Carrère (Kolkhoze, P.O.L), Laurent Mauvignier (La maison vide, Minuit) et David Diop (Où s’adosse le ciel, Julliard) figurent dans la liste. Leur présence témoigne du rôle central d’auteurs déjà consacrés, qui parviennent néanmoins à surprendre en repoussant les limites de leur propre univers littéraire.
La sélection 2025 se distingue aussi par la visibilité accordée aux autrices. Natacha Appanah (La nuit au cœur, Gallimard), Ghislaine Dunant (Un amour infini, Albin Michel), Caroline Lamarche (Le bel obscur, Seuil) et Maria Pourchet (Tressaillir, Stock) incarnent des écritures exigeantes, capables d’explorer avec acuité l’intime comme le politique.
La présence de Yanick Lahens, prix Femina 2014, marque un moment fort. Avec Passagères de nuit (Sabine Wespieser), la romancière haïtienne rappelle combien les littératures caribéennes enrichissent et renouvellent le champ francophone. Sa nomination illustre une ouverture accrue du Goncourt aux récits venus d’ailleurs, donnant une résonance mondiale à un prix souvent perçu comme hexagonal.
Les ouvrages sélectionnés interrogent à la fois la mémoire collective et les fractures contemporaines. Alfred de Montesquiou, avec Le crépuscule des hommes (Robert Laffont), et Guillaume Poix, avec Perpétuité (Verticales), sondent les zones d’ombre de l’histoire et les drames de nos sociétés. D’autres explorent les voies plus intimes de l’identité, de la transmission et de la résilience.
À propos du Prix Goncourt
Créé par le testament d’Édouard de Goncourt et décerné sans interruption depuis 1903, le prix distingue « le meilleur ouvrage d’imagination en prose, paru dans l’année ».
En 2024, l’écrivain algérien Kamel Daoud a été couronné pour Houris (Gallimard), devenant le premier auteur de son pays à recevoir cette prestigieuse distinction. Ce précédent rappelle combien le Goncourt, tout en étant ancré dans une tradition, s’ouvre de plus en plus aux voix diverses qui façonnent la francophonie littéraire contemporaine.
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